Photo d'une maison miniature faite avec des kapla de bois, dans laquelle se trouve une ampoule

Quels sont les chiffres clés de la précarité énergétique en copropriété ?

Table des matières

    Qu’est-ce que la précarité énergétique ? Comment savoir si une copropriété est dite fragile ? En tant que propriétaire ou syndic, comment améliorer les conditions de vie des foyers en situation de précarité énergétique ? Tout ce que vous souhaitez savoir sur la précarité énergétique en copropriété est dans cet article !

    Rappel : qu’est-ce que la précarité énergétique en copropriété  ?

    Illustration d'un homme mettant un arbre d'un côté de la balance, ajouté aux éoliennes et autres arbres. De l'autre côté de la balance se trouve un immeuble

    La précarité énergétique, qu’elle soit en copropriété ou en maison individuelle, est caractérisée par trois facteurs.

    Les passoires thermiques, souvent synonymes de précarité énergétique en copropriété

    Les logements dont le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est mauvais (F ou G) sont souvent exposés à la précarité énergétique. En effet, ce phénomène touche les habitations qui présentent des déperditions thermiques importantes, du fait d’une mauvaise isolation ou de la présence de systèmes de chauffage obsolètes et peu efficaces.

    D’après l’étude “Qui sont les ménages locataires du parc privé

    en précarité énergétique” publiée en 2019 par l’ONPE (l’Observatoire National de la Précarité Energétique), “76 % des ménages précaires énergétiques habitent un logement construit avant la réglementation thermique de 1974”, soit un logement ancien et énergivore.

    Faibles revenus et précarité énergétique en copropriété

    Autre caractéristique de la précarité énergétique en copropriété : les ménages qui sont touchés par ce phénomène ont de faibles revenus. Toujours d’après la même étude, ces derniers ont “des ressources financières trois fois plus basses que la moyenne des occupants des copropriétés (12 942 €/an contre 37 035 €/an)”.

    En raison de ces ressources modestes, les foyers précaires ont des difficultés à régler leurs charges, qui sont par ailleurs plus élevées du fait de la mauvaise isolation : “dépenses énergétiques moyennes par m2 plus élevées (23 €/m2 contre 19 €/m2)”. Ces surfacturations donnent lieu à des impayés.

    Le saviez-vous ? Le fonds de travaux en copropriété est une cotisation payée par les copropriétaires annuellement. Il permet de financer les travaux de rénovation comme ceux qui découlent du Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT).

    L’inconfort : un stigmate de la précarité énergétique en copropriété

    Enfin, dernière conséquence et symptôme de la précarité énergétique : l’inconfort thermique. En hiver, les ménages ont froid : “38% d’entre eux déclarent avoir eu froid au cours de l’hiver précédant l’enquête contre 18% en moyenne pour l’ensemble des ménages en copropriétés”. En été, ils souffrent de la chaleur : on parle de bouilloire thermique.

    Quels sont les chiffres clés de la précarité énergétique en copropriété ?

     

    Nous venons de voir quelques chiffres clés liés à la précarité énergétique en général. Qu’en est-il de celle liée aux copropriétés en particulier ? Focus sur le colloque de l’ONPE présenté en novembre 2021 à l’occasion des dix ans du Grenelle de l’environnement.

    Quelle est la part des copropriétés en France ?

    D’après l’ONPE, un tiers des foyers français vit en copropriété. Cela représente 740 000 immeubles, dont 7 millions de résidences principales : 45 % des ménages en copropriétés sont des propriétaires occupants, 46 % sont des locataires privés et 7 % vivent en HLM.

    Combien de copropriétés sont considérées comme fragiles en France ?

    Les copropriétés dites fragiles sont les immeubles de résidence collective qui ont des difficultés à régler les charges courantes et à engager des travaux de rénovation. En France, 19 % des copropriétés sont fragiles, soit 1,2 million de logements.

    Quel type de foyer est le plus susceptible d’être en situation de précarité énergétique en copropriété ?

    En logement collectif privé, ce sont d’abord les locataires et les propriétaires occupants de logements collectifs privés qui sont touchés par la précarité énergétique : 18 %. Concernant les copropriétaires, 1/3 d’entre eux ont des revenus modestes, soit 1 million de logements éligibles aux aides à la rénovation en copropriété.

    Les freins à la lutte contre la précarité énergétique

     

    Pourquoi existe-t-il autant de précarité énergétique au sein des copropriétés ?

    Une hétérogénéité des acteurs

    Engager des travaux de rénovation énergétique afin de venir à bout de la précarité énergétique au sein d’une copropriété implique l’accord de nombreux acteurs. Or, ces derniers ont tous des intérêts différents : les locataires et les copropriétaires préfèrent souvent engager une rénovation de leur logement privé plutôt qu’une rénovation globale du bâtiment, alors que cette dernière est beaucoup plus efficace pour lutter contre la précarité énergétique et améliorer le confort thermique.

    Un manque d’accompagnement des syndics

    Les syndics ou gestionnaires de biens ont une formation juridique et comptable. Ils ne sont donc pas nécessairement bien informés quant aux bénéfices liés aux travaux de rénovation énergétique (ROI), ainsi qu’aux obligations légales auxquelles ils sont assujettis.

    En parlant d’obligation légale, saviez-vous que le DPE Collectif est obligatoire :

    • depuis 1er janvier 2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots ;
    • à partir du 1er janvier 2025 pour les copropriétés disposant de 50 à 200 lots,
    • à partir du 1er janvier 2026 pour les copropriétés de moins de 50 lots.

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    En faisant appel à Genius, vous vous assurez de trouver le professionnel le plus qualifié pour réaliser votre DPE collectif, votre Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT) ou votre Audit Énergétique copropriété. Ces documents permettent de cibler les travaux de rénovation les plus efficaces pour votre copropriété, et in fine, d’améliorer les conditions de vie des foyers en situation de précarité énergétique.

    Votre copropriété est en situation de précarité énergétique : que faire ?

    Illustration d'une ampoule dans laquelle se trouve un immeuble, et au dessus, un champs d'éoliennes et un champs de panneaux solaires

    De manière générale, lorsqu’on engage des travaux de rénovation, il faut privilégier les rénovations globales, plus performantes que l’isolation mono geste, responsable de ponts thermiques, par exemple.

    Rénovation énergétique de l’habitat privé

    Les propriétaires occupants et bailleurs peuvent faire une demande pour MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné. Il s’agit de la nouvelle prime énergie pour les rénovations ambitieuses. Elle est conditionnée à l’obtention d’un gain énergétique d’au moins 2 classes sur le DPE, estimé à travers un audit énergétique obligatoire. En fonction des revenus du ménage, le montant peut être conséquent.

    Par exemple, pour les foyers aux revenus très modestes, 80 % des travaux sont pris en charge, dans une limite de 70 000 euros si le gain énergétique est de 4 classes ou plus.

    Rénovation énergétique de la copropriété

    Pour rénover les parties communes d’une copropriété, le syndic peut faire une demande pour MaPrimeRénov’ copropriétés. Elle permet de financer de 30 % à 45 % du montant des travaux selon l’ambition de rénovation énergétique (plafonné à un montant de 25 000 € par logement).

    Par ailleurs, pour les copropriétés fragiles et en difficultés, donc celles ayant des foyers en situation de précarité énergétique, une prime de +20 % peut être débloquée. Il s’agit des copropriétés ayant :

    • un taux d’impayé supérieur ou égal à 8 % par rapport au budget à l’année N-2
    • celles situées dans un quartier NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain).

    Améliorer le dialogue au sein de la copropriété

    L’une des clés pour encourager les travaux de rénovation énergétique en copropriété et donc, l’éradication de la précarité énergétique est la communication. Au-delà des assemblées générales, il est important de communiquer sur les bienfaits de ce projet pour toutes les parties prenantes, d’informer les occupants de leurs droits et devoirs.

    Par exemple, à travers des newsletters, réunions informelles, jeux de société pédagogiques etc. Les syndics peuvent aussi monter en compétence sur ces sujets en participant à des formations dispensées par les obligés du dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE).

    🔎 Saviez-vous qu’il existait des risques juridiques en cas de non-réalisation du PPPT ? Découvrez comment les contourner dans notre article !

    Un couple de personnes âgées est assis devant un feu de poêle

    Chauffage collectif au gaz : interdit ou non ?

    La plupart des copropriétés sont équipées de chauffages collectifs au gaz naturel. En effet, il s’agit d’un système de chauffage qui présente, de prime abord, bien des atouts : raccordement facile, gain de place dans les logements individuels etc. Toutefois, le chauffage collectif au gaz va être interdit dans les constructions neuves d’ici 2025. Pourquoi ? Et quelles sont les alternatives pour les copropriétés existantes qui veulent changer de système ?

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