Tous les bienfaits d’une façade végétale en copropriété
La réglementation thermique (RT 2012) impose aux bâtiments neufs des exigences en matière de confort et de performances énergétiques. Parmi les leviers à mettre en place, on peut citer l’isolation thermique, l’installation de systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables, ou encore la végétalisation du bâti. En effet, cette technique permet de se prémunir du froid et de la chaleur, et donc de réduire les consommations d’énergie. Genius vous en dit plus sur les façades végétales en copropriété et tous ses atouts pour les copropriétaires !
Qu’entend-on par façade végétale en copropriété ?
Les copropriétés peuvent habiller leurs façades avec des végétaux de deux manières différentes.
Végétalisation directe des façades de la copropriété
Aussi appelée façade verte, cette technique consiste à utiliser des plantes grimpantes telles que du lierre, des passiflores ou des clématites pour recouvrir une façade extérieure. Particulièrement facile à mettre en place puisqu’elle ne nécessite que d’installer des pots ou des jardinières au sol, cette méthode est aussi très accessible financièrement et demande peu d’entretien.
⚠️ Attention toutefois
La végétalisation directe peut présenter des risques pour les copropriétés anciennes car les plantes peuvent s’introduire dans les joints ou bien décoller l’enduit.
Végétalisation indirecte des façades de la copropriété
L’autre méthode, plus coûteuse et plus difficile à mettre en place, est appelée végétalisation indirecte ou Living Wall system. Dans ce cas, on pose une structure métallique sur la façade afin d’éviter le contact direct des végétaux avec le bâti. Soit on installe des bacs remplis de substrat tout le long de la grille métallique ; soit on intègre, dès la conception de l’immeuble, des poches de feutre agrafées à la façade et qui contiennent les plantes.
🌿 Dans les deux cas, ce type de mur végétal est gourmand en engrais et en eau : 2 à 3 interventions par an sont à prévoir, dont la taille, le désherbage et le remplacement des végétaux.
Et les toits végétalisés ?
Il est aussi possible pour une copropriété de créer son propre toit végétal. Le type de toiture végétalisée varie selon les caractéristiques techniques de l’immeuble.
Ainsi les constructions neuves en béton peuvent généralement accueillir des arbustes et des arbres car elles sont capables de supporter le poids du substrat (plus de 600 kilos par mètre carré en moyenne) et disposent d’une faible pente de toiture (maximum 5 %).
Pour les copropriétés qui ne rassemblent pas ces conditions, il est toujours possible d’opter pour une toiture végétalisée semi-intensive ou extensive : autrement dit, un poids de substrat allégé (entre 100 et 350 kg/m2) et une pente pouvant aller jusqu’à 60 % ! On y plantera des végétations rases ou basses.
Quelles sont les innovations en matière de façade végétale ?
Les façades végétales ont le vent en poupe. De nombreuses entreprises rivalisent d’ingéniosité pour habiller nos copropriétés de plantes vertes. Parmi les tendances à la une, on peut citer les prêt-à-poser végétaux. Ils consistent en des bacs ou jardinières préfabriqués qui peuvent s’encastrer facilement sur la façade d’un bâtiment. Un peu comme des legos !
Par ailleurs, ces innovations sont généralement pourvues d’un système d’irrigation intégré qui récupère l’eau de pluie et l’eau grise (l’eau sanitaire des occupants) et la redistribue automatiquement. Objectif : réduire l’entretien pour la copropriété et éviter le remplacement trop régulier des plantes.
Quelles sont les démarches à effectuer pour une façade végétale en copropriété ?
Un mur végétal en copropriété ne s’improvise pas.
En effet, ce type d’intervention concerne tous les copropriétaires de l’immeuble qui peuvent être impactés à plusieurs niveaux : potentielle présence d’insectes, nuisance sonore lors des travaux etc. Il est donc essentiel de les consulter au cours d’une assemblée générale et de soumettre ce projet à un vote à majorité simple. Bien sûr, un groupe de copropriétaires bénévoles peut tout à fait se charger de gérer le projet !
Ensuite, il est également recommandé de faire appel à un bureau d’étude spécialisé pour la réalisation d’une étude de faisabilité : budget, contraintes techniques, esquisses etc. Ce dernier peut être sélectionné parmi d’autres prestataires lors d’une AG, sur un vote à majorité simple.
💡 Le saviez-vous ?
La majorité absolue représente la majorité des voix de tous les copropriétaires, qu’ils soient présents, représentés ou absents. La majorité simple quant à elle, ne prend pas en compte le vote des absents.
Enfin, 3e étape : l’autorisation d’urbanisme. De fait, toute modification de l’aspect extérieur d’un immeuble doit faire l’objet d’une demande au service d’urbanisme de sa ville.
💸 Bonne nouvelle
Certaines villes proposent des aides financières pour ce type de projet. Par exemple, CoprOasis à Paris couvre jusqu’à 80 % des travaux de végétalisation financés, dans la limite de 30 000 €.
Façade végétale en copropriété : un atout esthétique extérieur
Bien que la création d’une façade végétale demande quelques démarches, le jeu en vaut la chandelle. En effet, cela permet d’embellir la copropriété mais aussi de camoufler certaines imperfections telles que des graffitis ou des murs abîmés.
Augmenter la valeur verte de la copropriété grâce à la végétalisation de façade
Les biens immobiliers qui présentent des caractéristiques environnementales, telles qu’une faible consommation d’énergie, peuvent améliorer leur valeur verte : soit la valeur additionnelle perçue sur le marché immobilier du fait de propriétés écologiques et respectueuses de la planète.
Étant donné qu’une façade végétale permet d’isoler thermiquement une copropriété et d’améliorer les performances énergétiques, elle augmente également sa valeur verte ! Sans oublier la réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en copropriété.
💡 Le chiffre clé
100 g par an de particules fines sont piégées en moyenne par un arbre en ville !
Améliorer le bien-être des copropriétaires grâce à un mur végétal
Autre atout non négligeable d’un mur végétal : il crée du lien entre les copropriétaires et locataires qui peuvent se retrouver autour d’un espace vert et partager leur savoir-faire et passion en matière de jardinage ou de préservation de la biodiversité qui s’y développe. C’est aussi un bon moyen d’améliorer le confort de vie car la présence de végétaux invite à la détente et à la relaxation.
C’est ce que confirme le Dr. Thomas Murphy, co-auteur d’une étude qui évalue l’impact d’un mur végétal sur la perte de chaleur d’un bâtiment du campus de l’université de Plymouth au Royaume-Uni : « Les murs végétaux peuvent offrir une amélioration de la qualité de l’air, une réduction du bruit et un bien-être accru ».
Une façade végétale pour améliorer le confort à l’intérieur de la copropriété
Ce n’est pas tout ! Les espaces verts sont connus pour améliorer la qualité de vie des citadins : rétention des particules polluantes, luminosité naturelle, fraîcheur. C’est exactement ce que permet de faire une façade végétale à l’échelle d’une copropriété.
Isolation contre la chaleur grâce à une façade végétale
Les copropriétés sont souvent localisées en zone urbaine dense et expérimentent des phénomènes d’îlot de chaleur urbain (ICU). Heureusement, la façade végétale est capable de piéger cette chaleur et de faire descendre les températures à un niveau adapté. De quoi limiter les risques liés à la canicule pour tous les copropriétaires !
D’après l’Ademe, on peut espérer -3 à -5 °C de baisse de la température urbaine grâce aux arbres d’ombrage et une réduction de 50% à 60% de la consommation énergétique liée à la climatisation.
Obligation d’isolation thermique en copropriété : le vrai du faux
Certains travaux en copropriété entraînent l’obligation d’effectuer l’isolation du bâtiment. Quels sont-ils ? Quels sont les régimes d’exception ? Tout sur l’obligation d’isolation thermique en copropriété dans cet article signé Genius !
Isolation contre le froid via le mur végétal
Même chose en hiver. Puisque les plantes permettent de retenir la chaleur en été, elles sont aussi capables de la conserver au sein du bâtiment en période de grand froid. Bref, une façade végétale a des propriétés d’isolation thermique avérées très utiles.
🔍 Pour aller encore plus loin dans l’isolation de votre copropriété, pensez à réaliser un audit énergétique ! Ce document permet d’obtenir une vision très précise des performances énergétiques de l’immeuble et de cibler les travaux de rénovation les plus efficaces. Genius vous aide à sélectionner l’auditeur le plus adapté à votre projet.
Isolation contre le bruit
L’isolation thermique va souvent de pair avec l’isolation phonique. La façade végétale en copropriétés permet ainsi de réduire les nuisances sonores liées à la circulation des véhicules ou des piétons d’environ 8 décibels. Diminuer de 8 décibels signifie réduire le niveau sonore ou l’intensité d’un son de 8 décibels par rapport à son niveau initial. Les décibels (dB) sont une unité logarithmique utilisée pour mesurer le niveau de pression acoustique ou le niveau de puissance. Pour mieux se rendre compte, il faut savoir qu’une réduction de 3 dB est généralement perçue comme une réduction de moitié de l’intensité sonore perçue. Ainsi, une réduction de 8 dB représente une diminution substantielle du son.
En résumé, les végétaux absorbent les sons, contrairement aux matériaux durs comme le ciment ou le béton qui les amplifient.
Façade végétale en copropriété et économies d’énergie
Vous l’aurez compris, un bâtiment bien isolé thermiquement est aussi un bâtiment qui consomme moins d’énergie. Si la température ambiante au sein de votre copropriété est naturellement agréable, vous aurez moins besoin d’augmenter le chauffage ou la climatisation pour maintenir ce confort thermique. Et cela se ressentira sur la facture d’énergie !
Aller plus loin dans la transition écologique de sa copropriété
En parlant d’énergie, saviez-vous que les copropriétés étaient soumises à de nombreuses réglementations en matière de transition énergétique ? Assurez-vous d’être à jour pour éviter tout risque juridique !
Le fonds de travaux
Il s’agit d’un montant cotisé par les copropriétaires en vue de financer les futurs travaux de rénovation énergétique de la copropriété. Le fonds de travaux est obligatoire pour les copropriétés de plus de dix ans qui possèdent entre 50 et plus de 200 lots depuis le 1er janvier 2024.
Le Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT)
Ce document doit être réalisé par un professionnel et permettre d’anticiper les travaux de rénovation de l’immeuble dans les dix prochaines années. Le projet de Plan Pluriannuel de travaux (PPPT) est obligatoire depuis le 1er janvier 2024 pour les copropriétés ayant entre 50 et plus de 200 lots.
Le DPE collectif
Obligatoire pour les copropriétés de plus de 200 lots depuis le 1er janvier 2024, ce document doit aussi être réalisé par un expert. Il permet d’estimer les performances énergétiques du bâti à travers l’obtention d’une étiquette énergie (A, B, C, D, E, F ou G). Une note comprise entre F et G signifie que le bien est une passoire thermique.
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