Qu’est-ce que la valeur verte d’un bâtiment ?
La loi Climat et Résilience de 2021 a durci les réglementations en matière de performances énergétiques pour les bâtiments résidentiels. Dans ce contexte, la valeur verte en copropriété revêt une importance capitale. Découvrez en quoi elle consiste, sur quels critères elle repose et comment en tirer profit dans cet article de Genius !
Qu’est-ce que la valeur verte d’un bien immobilier ?
D’après la définition de l’Ademe, la valeur verte est “la valeur nette additionnelle d’un bien immobilier dégagée grâce à une meilleure performance environnementale”.
Autrement dit, un bien dont les performances énergétiques et environnementales sont excellentes bénéficie d’une valeur additionnelle aux yeux des acquéreurs ou locataires. Il peut donc être mis en vente ou en location à un prix supérieur à celui du marché.
La valeur verte représente donc cette plus-value immobilière.
Quels sont les critères pour mesurer la valeur verte d’un bâtiment?
La valeur verte est mesurée en fonction du niveau de performances énergétiques et environnementales d’un bien immobilier. Soit en se référant au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) du logement qui renseigne ces informations. Plus le bien possède une bonne étiquette énergie (A,B ou C correspondant aux exigences d’un Bâtiment Basse Consommation), plus sa valeur verte augmente et inversement.
Les Notaires de France réalisent tous les ans une étude sur la valeur verte du parc immobilier français. En comparant les prix de vente de biens immobiliers ayant des caractéristiques relativement similaires mais un DPE différent, ils mettent en évidence l’impact de la consommation d’énergie d’un bien sur sa valeur.
Bon à savoir 💡
Si le DTG indique que la copropriété ne nécessite pas de travaux au cours des 10 prochaines années qui suivent sa production, alors le syndicat des copropriétaires est dispensé de préparer un plan pluriannuel de travaux (PPT).
Tous les bienfaits d’une façade végétale en copropriété
La réglementation thermique (RT 2012) impose aux bâtiments neufs des exigences en matière de confort et de performances énergétiques. Parmi les leviers à mettre en place, on peut citer l’isolation thermique, l’installation de systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables, ou encore la végétalisation du bâti. En effet, cette technique permet de se prémunir du froid et de la chaleur, et donc de réduire les consommations d’énergie.
Pourquoi est-il important de considérer la valeur verte d’un bien ?
Les syndics ont tout intérêt à considérer la valeur verte des copropriétés qu’ils gèrent. Voici pourquoi.
Contexte réglementaire
Afin de réduire l’empreinte carbone à l’échelle nationale et espérer atteindre la neutralité carbone en 2050, la France a mis en place des mesures contraignantes dans le résidentiel, un secteur particulièrement émetteur de gaz à effet de serre.
Toutes les copropriétés seront ainsi progressivement tenues de réaliser un DPE collectif selon un calendrier bien précis. Par ailleurs, les logements les plus énergivores (classés F ou G en priorité) au sein d’un immeuble collectif seront progressivement interdits à la location.
L’objectif de ces mesures ? Mieux estimer les performances énergétiques et environnementales du parc de logements, anticiper et encourager les travaux de rénovation globale qui permettront de se débarrasser des passoires thermiques.
Dans ce contexte, la valeur verte d’un bien prend tout son sens : elle permet de s’affranchir de ces réglementations. En effet, si un DPE collectif a été réalisé après le 1er juillet 2021 et que le bâtiment a obtenu la note A, B ou C, alors il n’est pas concerné par le renouvellement de ce diagnostic, qui a lieu normalement tous les dix ans ! Par ailleurs, un Bâtiment Basse Consommation n’est pas concerné par les interdictions de louer des passoires thermiques.
Vous souhaitez mettre votre copropriété en conformité avec la loi en réalisant un DPE collectif ? Découvrez le panel de diagnostiqueurs minutieusement sélectionnés par Genius en demandant une démo de notre plateforme !
Améliorer la valeur de la copropriété
L’enquête de 2022 réalisée par Les notaires révèle que les biens immobiliers dotés d’une bonne note au DPE sont vendus plus chers que les autres car ils bénéficient d’une meilleure image auprès des acquéreurs. Ainsi, on apprend qu’en 2021, ’”en Auvergne-Rhône-Alpes, les appartements d’étiquette-énergie de classe A-B se sont vendus en moyenne 8 % plus cher que ceux de classe D”. A l’inverse, les appartements les plus énergivores souffrent d’une décote.
La valeur verte d’une copropriété contribue donc à son attractivité sur le marché immobilier. Elle permet en effet de rassurer les acheteurs et les copropriétaires sur leur investissement. Côté syndic, c’est aussi l’assurance de réduire les charges liées aux factures d’électricité ou de gaz puisqu’une étiquette “verte” est synonyme de consommation énergétique réduite.
Comment améliorer la valeur verte de sa copropriété ?
Votre dernier DPE collectif a attribué à votre copropriété une note comprise entre D et G ? Il est temps d’améliorer la valeur verte de votre immeuble !
Procéder à des travaux de rénovation
Puisque la valeur verte est liée à d’excellentes performances énergétiques, la meilleure manière de l’améliorer est de procéder à des travaux de rénovation énergétique dans les parties communes : isolation, remplacement de systèmes de chauffage, optimisation des installations électriques etc.
En copropriété, on compte deux types de rénovation :
- la rénovation globale : elle consiste à réaliser plusieurs travaux de rénovation de grande ampleur afin d’aboutir à un gain énergétique supérieur à 35 %. Ce type de rénovation est encouragé par l’Etat et permet de débloquer des aides conséquentes comme MaPrimeRénov’ Copropriétés qui couvre au minimum 30% du montant des travaux plafonné à 25 000 euros par logement ;
- la rénovation partielle : elle consiste à entreprendre des travaux de rénovation ponctuels et isolés pour résoudre un problème en particulier tel que l’installation en priorité d’un système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire décarboné.
Investir dans les énergies renouvelables
Améliorer la valeur verte de sa copropriété, ce n’est pas seulement diminuer sa consommation d’énergie. Cela passe également par l’utilisation d’énergie d’origine renouvelable. Un argument de vente supplémentaire pour les acquéreurs.
Dans le collectif, quand on pense à énergie verte, on pense à l’énergie verte issue :
- de panneaux photovoltaïques installés sur le toit de la copropriété : en situation d’autoconsommation, la production peut être directement consommée, ce qui allège les charges ;
- de panneaux solaires thermiques qui utilisent l’énergie solaire pour chauffer l’eau sanitaire au sein de l’immeuble ;
- de pompes à chaleur collectives : utilisation des calories présentes dans l’air, dans le sol ou les nappes phréatiques selon le modèle, pour générer du chauffage ou de l’eau chaude sanitaire ;
- de bornes de recharge pour voitures électriques pour permettre aux locataires ou copropriétaires de passer à la mobilité électrique ; sachant que le pré-équipement des places de parking est obligatoire, mieux vaut s’y préparer dès maintenant !