Photo de deux pompes à chaleur déposées l'une sur l'autre

Quelles solutions de pompe à chaleur en copropriété ?

Table des matières

    On parle souvent de pompe à chaleur en maison individuelle, mais qu’en est-il de la pompe à chaleur en copropriété ? Est-ce techniquement possible ? Quelle solution choisir entre PAC individuelle ou collective ? Quels avantages en attendre ? Genius répond à toutes vos interrogations !

    Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur ?

    Illustration d'une pompe à chaleur avec un point d'interrogation

    La pompe à chaleur, aussi appelée PAC, est avant tout un système de chauffage. Elle puise les calories présentes dans son environnement extérieur (sol, air, eau), augmente leur température et les restitue à l’intérieur du logement sous forme de chauffage ou d’eau chaude sanitaire.

    Voici les types de systèmes existants sur le marché :

    • aérothermique : l’air extérieur est insufflé dans le logement à travers un ventilo-convecteur ;
    • géothermique : les calories puisées dans le sol sont diffusées dans le circuit d’eau du logement pour alimenter les ballons d’eau chaude, les radiateurs ou les planchers chauffants ;
    • aquathermique : l’eau captée dans les nappes est elle aussi chauffée et restituée dans les ballons d’eau chaude ou convecteurs.

    💡 Bon à savoir

    La pompe à chaleur est dite réversible. Elle produit aussi du froid lorsqu’elle inverse le cycle du fluide frigorigène et puise les calories dans le logement pour les rejeter à l’extérieur.

    Quelle différence entre la pompe à chaleur individuelle et collective en copropriété ?

     

    En immeuble collectif, il est possible d’installer une pompe à chaleur individuelle (une par appartement) ou collective (qui fournit du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et parfois de la climatisation pour l’ensemble des occupants).

    La pompe à chaleur individuelle en copropriété

    La pompe à chaleur (PAC) individuelle est particulièrement intéressante pour les petites copropriétés. En effet, chaque appartement peut disposer de sa propre pompe à chaleur aérothermique (air/air ou air/eau) et disposer d’un mode de chauffage décentralisé, soit un système où la génération et l’émission de chaleur sont assurées conjointement au sein de chaque appareil.

    Ou alors, les pompes à chaleur peuvent au contraire être installées en cascade, soit de manière à fonctionner comme un chauffage central : dans ce cas, plusieurs appareils installés côte à côte travaillent conjointement pour chauffer le bâtiment. Cette solution permet d’optimiser les performances énergétiques.

    La pompe à chaleur collective

    Dans les grandes copropriétés (plus de 50 lots), il est plutôt recommandé d’opter pour une PAC collective (aérothermique ou géothermique en immeuble collectif), car il s’agit d’un appareil plus puissant, qui permet de mieux chauffer (et rafraîchir, pour les modèles réversibles) à moindre coût, l’ensemble des appartements de l’immeuble.

    💡 Bon à savoir

    Il est possible d’installer des pompes à chaleur dans les copropriétés déjà équipées d’un système de chauffage central  lors de travaux de rénovation.

    Que contient le projet de loi contre l’habitat dégradé ?

    1,5 million de logements sont situés dans des copropriétés fragiles et dégradées en France. Afin de lutter contre ce fléau, un nouveau projet de loi a été voté le 27 mars 2024. Que contient-il ? Qu’est-ce qui change pour les copropriétés ? Et plus particulièrement en matière de rénovation ?

    Lire l’article

    Comment choisir sa pompe à chaleur en copropriété ?

     

    Le choix du type de pompe à chaleur doit être conditionné par sa faisabilité technique. Ainsi, les copropriétés qui ne disposent pas de nappe phréatique accessible à proximité peuvent déjà faire une croix sur les PAC aquathermiques. De même, l’installation d’une pompe à chaleur géothermique demande un certain nombre de travaux tels que le forage du sol pour installer les capteurs. Ce type d’intervention peut ajouter une couche de démarches administratives pour le syndic, qui préférera alors se tourner vers un modèle aérothermique, plus facile à mettre en œuvre.

    Les contraintes liées à l’installation d’une pompe à chaleur en copropriété

     

    Qu’il s’agisse d’une pompe à chaleur individuelle ou collective, l’installation de ces appareils implique de nombreuses formalités administratives.

    L’autorisation de la copropriété pour la pompe à chaleur

    Toute installation à l’extérieur d’un logement doit faire l’objet d’une autorisation de l’ensemble des copropriétaires. Par ailleurs, lorsque celle-ci empiète sur les parties communes, elle doit être inscrite à l’ordre du jour par le syndic et votée en AG. Justement, l’installation d’une pompe à chaleur individuelle implique la pose de modules à l’extérieur de l’appartement (façade extérieure, balcon, toiture, selon le type de modèle). Pour pouvoir installer une pompe à chaleur individuelle en copropriété, il faut donc un vote à majorité absolue. Par ailleurs, il est aussi important de veiller à ce que cette pose n’enfreint pas le règlement de la copropriété dans le cas d’une installation au sein d’une partie privative non visible.

    Dans le cas d’une pompe à chaleur collective, le syndic qui souhaite mettre en place ce projet d’envergure, doit également sonder l’ensemble des copropriétaires lors d’une AG. Cette réunion sera l’occasion de se poser les bonnes questions : la copropriété dispose-t-elle d’un espace suffisant pour accueillir l’unité intérieure (local, sous-sol) et extérieure (cour, jardin) d’une pompe à chaleur collective ? Le forage du sol pour installer les capteurs d’une pompe à chaleur géothermique est-il techniquement viable ?

    L’autorisation de la mairie pour la pompe à chaleur en copropriété

    Au-delà de l’aval des copropriétaires, l’installation d’une pompe à chaleur en immeuble collectif requiert souvent l’autorisation de la mairie. En effet, les pompes à chaleur aérothermiques nécessitent la pose de modules à l’extérieur des logements (balcon, terrasse) qui peuvent modifier l’aspect extérieur de la façade et enfreindre les règles d’urbanisme en vigueur. Rendez-vous en mairie un mois avant le début des travaux pour déposer une déclaration préalable de travaux et obtenir l’accord du service d’urbanisme.

    ℹ️  À noter

    la pompe à chaleur en copropriété peut également être source de nuisances sonores pour les voisins. Profitez-en pour vous renseigner sur les seuils maximaux tolérés dans votre ville.

    Les études énergétiques pour la pompe à chaleur en copropriété

    Installer une pompe à chaleur individuelle ou collective ne doit pas se faire au hasard. En effet, une installation sous-dimensionnée ne permet pas de répondre aux besoins en chauffage alors qu’une installation surdimensionnée fait grimper inutilement la facture d’énergie. Afin de s’assurer que la pompe à chaleur est bien indiquée pour votre copropriété, que le modèle est bien adapté et d’obtenir un bon retour sur investissement, il est indispensable de réaliser en amont un diagnostic immobilier du bâtiment : quel est son DPE collectif ? Quelle méthode de calcul de l’audit énergétique a été réalisée ? Ces documents permettent d’évaluer la pertinence de votre projet de rénovation.

    Besoin d’aide pour la réalisation de votre Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT), DPE Collectif ou Audit Énergétique ? Genius vous aide à trouver les meilleurs professionnels pour l’édition de ces précieux documents !

    Pourquoi faire le choix d’une pompe à chaleur en copropriété ?

    Illustration d'un homme et d'une femme indécis sur le choix d'une pompe à chaleur

    La pompe à chaleur présente de nombreux atouts, même pour une copropriété.

    La pompe à chaleur est très économe en énergie

    Il s’agit d’un appareil qui permet, à partir d’une même source d’énergie renouvelable (l’air, l’eau ou les calories présentes dans le sol), de produire du chauffage, de l’eau chaude, et même de la climatisation (dans le cas des modèles réversibles) !

    D’après les chiffres de l’Ademe, une pompe à chaleur produit en moyenne 4 fois plus de chaleur qu’elle ne consomme d’électricité pour fonctionner. Bien qu’elle soit moins efficace dans les zones très froides, elle consomme tout de même deux fois moins qu’une chaudière ou que des radiateurs électriques.

    Pour illustrer les performances en mode chauffage, on utilise le coefficient de performance (COP). Plus il est élevé, plus l’appareil est efficace. Un COP de 3,5 indique par exemple que 1 kWh consommé équivaut à 3,5 kWh d’énergie thermique produite. A l’inverse, un radiateur électrique qui consomme 1 kWh produit seulement 1 kWh.

    Dans le cas d’une climatisation réversible, on utilise le coefficient d’efficacité frigorifique (EER) qui mesure l’efficacité du système lorsqu’il produit du froid. Autre indicateur de performance intéressant au moment de sélectionner un modèle de pompe à chaleur : l’efficacité énergétique saisonnière, exprimée en % : elle rend compte du rendement global sur toute la saison de chauffe.

    La pompe à chaleur est un système écologique et économique

    Du fait de ses excellentes performances énergétiques, la PAC permet de réaliser des économies d’énergie conséquentes et d’alléger les charges des copropriétaires comme du syndic. Par ailleurs, ce mode de chauffage contribue à améliorer la valeur verte du bâtiment, soit la valeur immobilière perçue par les potentiels acheteurs en raison de ses bonnes performances environnementales.

    🔎 Le saviez-vous ?

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la pompe à chaleur rejette moins de gaz à effet de serre que le chauffage au bois, pourtant considéré comme une énergie renouvelable : seulement 26 grammes de CO2 par kilowattheure pour la PAC, contre 30 grammes de CO2/kWh pour l’énergie-bois, si on le considère comme chauffage d’appoint. Et ce chiffre s’alourdit considérablement si on mesure les émissions dûes à la combustion du bois ! On passe alors à 363 g de CO2/kWh.

    De nombreuses aides à l’achat de pompe à chaleur en copropriété

    Enfin, bien que l’investissement de départ soit conséquent, notamment pour les projets de pompe à chaleur collective, il s’agit de l’un des travaux de rénovation le mieux couvert par les aides à la rénovation en copropriété. En 2024, MaPrimeRénov’ Copropriété fait la part belle aux rénovations d’ampleur. Autrement dit, les immeubles collectifs qui engagent des travaux permettant d’atteindre un gain énergétique d’au moins 35 % (à travers l’installation d’une pompe à chaleur par exemple), peuvent bénéficier d’une prise en charge à 30 % du montant des travaux.

    Côté installation de pompe à chaleur individuelle en copropriété, le copropriétaire peut bénéficier de MaPrimeRénov’ parcours Accompagné. Pour cela, les travaux doivent permettre un gain énergétique d’au moins 2 classes sur le DPE individuel, inclure deux gestes d’isolation, ou encore se baser sur l’audit énergétique. Le montant alloué pour un ménages aux revenus très modestes, qui respecte ces critères, peut par exemple couvrir 80 % des travaux.

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